lundi 13 août 2007

Johnstone Strait



Mardi 7 : Rendez-vous à 8h15 au bateau pour le départ de l’expédition. Le temps de charger le matériel, les vivres, et les bagages, nous partons vers 10 heures d’une marina qui accueille de somptueux yachts. Direction le nord du Détroit de Johnstone où se trouve le camp de base de notre expédition, en face de la Robson Bight Reserve, (zone protégée de 9 km de long sur 500m de large, où toute circulation de bateaux, toute incursion, même en kayak est interdite) et à proximité de la station d’observation scientifique des orques, qui travaille depuis 30 ans sur cette espèce animale.
En chemin, nous voyons un ours noir sur une plage.
Arrivée au camp de base vers 12h 45 : L’endroit est sauvage, protégé, inaccessible, et très beau. Nous allons y passer trois nuits de camping, avec des journées de kayak, parfois épuisantes, mais avec la grande satisfaction d’avoir les orques au rendez-vous. Le soir, c’est dîner tôt, feu de camp, marshmallows. Les tentes sont confortables, installées à demeure sur des estrades en bois, et le toit est doublé de bâches fixes.
Dès l'après-midi, mise en train, découverte du matériel, du site, ou du kayaking tout simplement : 2 heures et demie de « paddle ».

Mercredi 8 : Grosse journée de kayak, le temps étant très beau, nos guides décident de nous faire traverser le détroit, pour nous mettre au plus près de la Robson Bight Reserve. Journée épuisante de 6 ou 7 heures de kayak, mais avec la satisfaction de voir ces magnifiques orques qui font surface à 10 mètres de nos kayaks. Déception, toutefois, de ne pouvoir faire des photos satisfaisantes car l’orque fait surface pour replonger aussitôt, et le temps de la mise au point, on n’a que l’aileron alors que l’instant d’avant, on avait la masse entière de l’animal (« un autobus sur l’eau », dit Clémence). Nous rentrons au camp vers 20 heures, épuisés, car, dans l’après-midi, le vent s’est un peu levé, et la traversée du détroit prend bien 3 heures contre 2 heures le matin. Plus les distances le long des côtes.
Nous ne sentons plus nos mains, ni nos doigts, ayant pagayé toute la journée, de manière mécanique, « comme des robots », dit encore Clémence.

Jeudi 9 : Nous laissons partir les sportifs qui vont en kayak, visiter la station d’observation et nous décidons, avec deux autres personnes, de rester au camp : Nous avons la chance de voir passer des orques à 10 mètres de nous, sous le promontoire du camp de base. Pas de photos, l’appareil était sous la tente.
Nous voyons aussi un lion de mer qui nous fait le spectacle, en face de notre promontoire.

Vendredi 10 : Nous plions bagage pour reprendre le bateau vers midi. Le capitaine nous propose de remplacer la pause du lunch par une observation de groupes d’orques que la radio lui signale. Tout le monde accepte, et nous avons droit à un nouveau spectacle de ces géants. Là, j’arrive à faire quelques meilleures photos, en préparant la mise au point de l’appareil à l’avance, sur l’endroit où l’on devine que les orques vont surgir.
Nous arrivons à Quadra Island en milieu d’après-midi. Douche (enfin !), lessive au « laundromat » du coin, dîner et coucher.

Alors ces orques ? Elles sont de deux sortes : les résidentes du nord ou du sud de détroit de Johnstone entre l’île de Vancouver et le Canada, et les « transcients », (transhumantes ou nomades) qui migrent de ces mêmes régions vers le sud de la Californie. Les nôtres, les résidentes, se nourrissent essentiellement de saumons, les autres sont les dévoreuses de phoques et lions de mer. Organisées en société matriarcale, elles forment des clans et des petits groupes (« pods »), autour d’une femelle, doyenne du groupe. Compte tenu de leur petit nombre (100 dans le nord du détroit), elles sont connues et référencées : Elles ont toutes une généalogie et un nom. C’est l’attraction de la région : La VHF des bateaux ne parle que de leur signalement et de leur position dans le détroit.

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