Jeudi 6 et vendredi 7 mars : De l'autre côté du Mékong, en face de Chiang Khong, on entre au Laos au poste frontière de Ban Houayxay. Le passage au bureau d'immigration est un peu long, la queue des touristes européens, australiens ou américains, s'étirant devant le bureau des formalités d'obtention du visa "upon arrival".
Je suis accueilli par mon guide Phoumy, un brave homme au français assez approximatif, avec qui je vais passer quatre jours, dont deux sur le bateau qui va nous conduire de Houayxay à Luang Prabang (300 km).
J'ai pour moi tout seul un immense bateau, avec pour équipage, 3 hommes, une cuisinière et Phoumy.
La première journée nous conduit de Houayxay à Pakbeng où nous passons la nuit dans un hôtel au bord du fleuve. La seconde de Pakbeng à Luang Prabang.
Les repas à bord sont l'occasion de découvrir la cuisine et les habitudes des laos : Riz gluant dont on fait une boulette après s'être servi en piochant avec la main, dans le panier d'osier où il est préparé (à la vapeur), trempé ensuite dans un plat en sauce ou une soupe, et toujours beaucoup de piment.
C'est délicieux. Et Phoumy, qui a vu que j'apprécie, achète lors des étapes dans les villages, des denrées tout-à-fait originales, comme des tétards dont la cuisinière fera une superbe soupe, des herbes aux saveurs inconnues, ou encore un poisson séché.
Les arrêts dans les villages au bord du fleuve sont nombreux, et sont l'occasion de voir vivre des communautés de paysans lao, dont la vie se passe au rythme des crues du Mékong. La différence de niveau des eaux entre saison sèche et saison des pluies, est de neuf mètres. En saison sèche, ils plantent du maïs, du manioc ou des cacahuètes, et en saison de pluies, du riz.
Villages hmongs, villages Lu, laos des collines, laos des montagnes, laos des plaines, autant de subtilités que le français de Phoumy, ne me permet pas de parfaitement maîtriser.
Ici, c'est le spectacle d'un dentiste en pleine action, avec sa fraise à pédales. Là la fabrication de l'alcool de riz dans un alambic de fortune, dont ils sortent un alcool délicieux titrant environ 50°. Là encore, un alcool de fermentation du riz qu'on boit en aspirant dans une sorte de "paille" en roseau, qu'on se passe autour de la jarre où macère la fermentation.
Partout, des enfants qui proposent leur petits objets d'artisanat ou leurs parents avec de beaux tissages.
Une heure avant Luang Prabang, nous visitons les grottes de Tham Ting contenant des centaines de statues de Bouddha.
Arrivée, enfin à Luang Prabang, pour loger trois nuits à l'hôtel "Parasol Blanc", d'un confort médiocre.
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